Création d’une Aire Terrestre Educative à Maison-Neuve

Création d’une Aire Terrestre Educative à Maison-Neuve

Le 14 novembre 2025, le projet d’Aire Terrestre Educative (ATE) sur le site de Maison-Neuve a été retenu. Ce dispositif national proposé par l’Office Francais de la Biodiversité (OFB) va permettre aux élèves de CM1/CM2 de l’école de Saint-Chamassy de se mettre dans la peau d’un gestionnaire d’espace naturel et de suivre à la loupe l’évolution du site de Maison-Neuve, restauré en 2024-2025.

L’aire éducative est un petit territoire naturel géré de manière participative par les élèves d’une école, d’un collège ou d’un lycée. Encadrés par leurs enseignants et une structure de l’éducation à l’environnement, les élèves se réunissent sous la forme d’un « conseil des enfants » et prennent toutes les décisions concernant leur aire éducative. Ce dispositif permet de former les plus jeunes à l’éco-citoyenneté et au développement durable, de reconnecter les élèves à la nature et à leur territoire et de favoriser le dialogue entre les élèves et les acteurs de la nature (usagers, acteurs économiques, gestionnaires d’espaces naturels…).

Avec l’appui de l’association NEOTOPIA basée à Lalinde, ce projet d’ATE à Maison-Neuve se déroulera sur 2 ans avec un budget total de 5000 euros financés par l’OFB. Un programme pédagogique et d’animation sera co-construit avec les élèves. EPIDOR apportera son soutien pour faire découvrir le site de Maison-Neuve nouvellement restauré. Ce site permettra aux élèves de découvrir les caractéristiques des milieux naturels alluviaux restaurés (le bras mort, les bancs de galets, la prairie alluviale et la ripisyvle) et d’y identifier la biodiversité associée.

L’ancienne gravière de Maison-Neuve a été renaturée en 2024-2025 et permet aujourd’hui de retrouver des milieux naturels typiques de la rivière Dordogne. Les travaux réalisés dans le cadre du projet LIFE ont permis de reconnecter la rivière à sa plaine alluviale, d’agrandir le bras mort et de restaurer une prairie exploitée par un agriculteur. Les premiers suivis écologiques réalisés cette année témoignent de la réussite des interventions avec plus de 60 espèces nouvelles inventoriées, dont plusieurs protégées comme la Lindernie des marais, le Petit Gravelot ou l’Hirondelle des rivages.

 

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Présentation au colloque des poissons migrateurs en Rhône-Méditerranée

Présentation au colloque des poissons migrateurs en Rhône-Méditerranée

Le 19 novembre 2025, EPIDOR est intervenu au colloque des poissons migrateur en Rhône-Méditerranée organisé par l’association Migrateur Rhône Mediterranée (MRM). Cet évènement a permis de partager les actions du projet LIFE rivière Dordogne portant sur la restauration d’habitats favorables aux poissons migrateurs

Le colloque des poissons migrateurs de MRM était l’occasion de partager les actions du projet LIFE rivière Dordogne qui visent améliorer les habitats favorables à la reproduction du Saumon d’atlantique, de la Grande Alose et de la Lamproie marine. Sur l’ensemble des bassins versants de l’hexagone, la majeur partie des populations d’espèces de poissons migrateurs chutent et les raisons sont multiples: le changement climatique, la dégradation de la qualité de l’eau et des habitats, la rupture de la continuité écologique, la sur-pêche, la prédation… Sur la Dordogne, les 3 espèces de poissons migrateurs visées par le LIFE sont contraintes de se reproduire en aval de barrage où la qualité sédimentaire des frayères est déteriorée. Les études et travaux menés avec le LIFE donnent l’opportunité de restaurer des habitats favorables à la reproduction sur les principales frayères repertoriées.

Pour la Grande Alose, les populations ont chuté sur la Dordogne depuis 2006 et la qualité des habitats de reproduction a très largement diminué ces 40 dernières années. La restauration d’habitats de reproduction situés en aval proche des barrages du bergeracois, qui sont appelées « frayères forcées », est une des voies de travail prioritaire. Les 10 dernières années (2016 à 2025 compris), plus de 75% des aloses de l’axe Dordogne se reproduisent à l’aval de Bergerac où plus de 50% des zones favorables à la reproduction de l’Alose sont en mauvais état. Les barrages et les anciennes activités d’extraction de granulats ont perturbé et perturbent encore l’hydromorphologie de la rivière en créant, entre autres, un déficit sédimentaire.

Durant le colloque ont été présentées les réflexions pour restaurer ces habitats favorables à la Grande Alose sur la Dordogne bergeracoise. L’axe fort et attendu du projet LIFE est la restauration de frayères prioritaires en utilisant une ressource de sédiments naturelle accumulée dans la retenue de Mauzac. Une étude de faisabilité a permis d’identifier le scénario de transfert le moins gourmand en énergie et impactant pour l’environnement. Fort d’une expérience similaire réussie sur la Dordogne lotoise cette année, EPIDOR réfléchit à un projet qui permettrait d’appréhender plusieurs frayères et qui serait réplicable sur d’autres cours d’eau du bassin.

 

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Animations avec des scolaires sur le site de Pontou

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En cet automne, les enfants de plusieurs écoles vont revenir sur les sites du projet LIFE nouvellement restaurés dans le cadre de l’appel à manifestation d’interet 2025. C’est le cas des CM2 de l’école de Vayrac sur le site de Pontou où le chantier de restauration s’est terminé en début de mois. 

Les enfants de l’école de Vayrac en présence de Benjamin POTEL, écologue et guide nature  © EPIDOR

Quels changements il y a t-il apres travaux? Quelles sont les espèces végétales et animales que l’on peut observer?

La visite guidée du site de Pontou apres travaux avec les enfants a permis de représenter les grands principes du fonctionnement de la rivière et les transformations liées au chantier de restauration morpho-écologique. Ce projet  porté par EPIDOR a permis la restauration de bras vifs, de radiers (zone en eau peu profonde et courante), des pentes douces plus favorables à l’expréssion des végétations alluviales et le maintien d’une grande partie des boisements. L’objectif étant de redonner vie à cet espace en diversifiant les formes et les milieux pour accueillir une plus grande biodiversité.

Les enfants ont été invités à revenir sur site, décrire les changements et les espèces d’arbres présentes sur ce site en cours de transformation grâce à un atelier dessin, des jeux d’identification d’espèces et une lecture du paysage.

Site de Pontou apres travaux sur le secteur amont, restauration d’un bras vif © EPIDOR

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Webconférence sur les cours d’eau et les pratiques agricoles face au changement climatique

Le 19 septembre 2025, EPIDOR est intervenu durant une Web Conférence sur les cours d’eau et la préservation de l’agriculture face au changement climatique. Organisé par L’OFB et l’Office International de l’Eau, cet évènement a permis de valoriser les actions du projet LIFE rivière Dordogne portant sur la préservation des milieux aquatiques et le maintient d’activités agricoles.

La WebConférence de l’OiEau était l’occasion de revenir sur les actions du projet LIFE rivière Dordogne qui permettent de concilier les enjeux agricoles et la préservation des milieux aquatiques. Dans un contexte de réchauffement climatique, les petits cours d’eau du bassin de la Dordogne seront très vulnérables en période d’étiage avec des diminuton des débits de 30 à 50 % (étude prospective, Dordogne 2050). Tout comme les milieux aquatiques, les activités agricoles sont particulièrement vulnérables aux phénomènes extrêmes et à la diminution de la disponibilité en eau. Comme levier d’action, il existe les Solutions fondées sur la Nature (SfN) qui visent à protéger et gérer de manière durable les écosystèmes naturels pour relever les défis de la société. C’est le cas sur le site de Maison-Neuve, ancienne gravière renaturée en 2025 sur les communes de Saint-Chamassy et le Buisson-de-Cadouin.

Sur le site de Maison-Neuve, les actions menées ont permis la restauration de milieux naturels et de maintenir une activité agricole sur une emprise totale de 22 ha. Apres l’acquisition des terres par EPIDOR, les travaux portaient comme objectifs la reconnection de la rivière à sa plaine alluviale par des travaux de déblais et remblais. Une activité agricole a été maintenue et la surface exploitable a été doublée par la restauration d’une prairie de fauche de 14 ha. D’autres bénéfices sont attendus, notamment par l’effet d’épanchement des crues de la zone inondable et l’amélioration des capacités d’autoépuration de l’eau de l’ordre de 200 000 à 250 000 euros.

Les suivis scientifiques sur le site de Maison-Neuve ont débuté cette année et les premiers résultats sont satisfaisants. Plus de 60 nouvelles espèces ont été inventoriées, dont certaines protégées comme la Lindernie des marais, le petit Gravelot ou encore l’Hirondelle des rivages. En partenariat avec l’institut Agro Rennes-Angers et l’Université de Lyon 1, des suivis scientifiques vont se poursuivre pour qualifier la qualité agronomique du fourage et caractériser l’évolution des échanges d’eaux entre la nappe et la rivière.

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Début des suivis écologiques des sites LIFE

Début des suivis écologiques des sites LIFE

Les suivis écologiques des sites LIFE ont principalement débuté cet été 2025. Les premiers résultats présentent une bonne reprise naturelle de la végétation et l’arrivée d’espèces protégées caractéristiques des milieux naturels de la rivière Dordogne.

 

Après travaux, les suivis scientifiques permettent de vérifier si les interventions améliorent la qualité des espaces naturels. A la fois sur les bras morts, les berges et les espaces de plaine alluviale renaturés, ces analyses post-travaux visent à caractériser dans le temps l’état de conservation des habitats naturels. Assurés par des agents d’EPIDOR, des naturalistes indépendants ou encore grâce à un partenariat avec l’institut Agro Rennes-Angers, ces suivis vérifieront si les travaux ont augmenté la surface de milieux naturels propices à l’implantation et à la vie d’animaux et de végétaux.

Suivi écologique © EPIDOR

Les premiers résultats de l’été 2025 présentent des résultats encourageants, avec l’observation d’espèces protégées et témoins du bon fonctionnement des milieux restaurés. On retient notamment par type de milieux et groupe d’espèce :

  • Sur la prairie alluviale du site de Maison-Neuve (communes de Saint-Chamassy et le Buisson-de-Cadouin – 24), gérée en fauchage tardif, l’implantation d’une flore caractéristique de la prairie maigre de fauche, habitat d’intérêt communautaire (Natura 2000) et potentiel pour des espèces de type papillons (Damier de la succise, Cuivré des marais) et territoire de chasse pour les chauves-souris et les libellules (Gomphe de Graslin).
  • Les bras morts de Boutière (Creysse – 46) et Borgne de la Dame (Saint-Julien de Lampon – 24) où la restauration des connexions avec la rivière maintient, même à l’étiage, des milieux humides favorables à la vie des batraciens (crapauds, grenouilles) et des reptiles (couleuvre verte jaune, couleuvre vipérine).
  • Des habitats favorables à l’implantation d’espèces d’oiseaux. Les berges pentues du bras mort des Carretiers (commune de Saint-Avit-Saint-Nazaire – 33) ou de la berge de Sous-Castel (commune de Floirac -46) offrent des milieux favorables à la nidification du martin pêcheur et l’Hirondelle des rivages. Le Petit Gravelot profite des grèves de galets restaurées sur le site de Maison-Neuve pour cacher ses œufs.
  • Des matelas de galets reconstitués dans le lit vif de la rivière pour des espèces piscicoles protégées comme la Lamproie marine, le Toxostome, la Grande Alose, le Chabot au droit des sites de Maison-Neuve et des Carretiers.

    Nichée d’Hirondelles de rivage sur le site de Maison-Neuve © TLMV

    Colonie d’Hirondelles de rivage à Maison-Neuve  © TLMV

    Petit Gravelot sur nid sur le site de Maison-Neuve  © TLMV

    Couple de Petit Gravelot sur une grève restaurée du site de Maison-Neuve © TLMV

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