Le 19 septembre 2025, EPIDOR est intervenu durant une Web Conférence sur les cours d’eau et la préservation de l’agriculture face au changement climatique. Organisé par L’OFB et l’Office International de l’Eau, cet évènement a permis de valoriser les actions du projet LIFE rivière Dordogne portant sur la préservation des milieux aquatiques et le maintient d’activités agricoles.

La WebConférence de l’OiEau était l’occasion de revenir sur les actions du projet LIFE rivière Dordogne qui permettent de concilier les enjeux agricoles et la préservation des milieux aquatiques. Dans un contexte de réchauffement climatique, les petits cours d’eau du bassin de la Dordogne seront très vulnérables en période d’étiage avec des diminuton des débits de 30 à 50 % (étude prospective, Dordogne 2050). Tout comme les milieux aquatiques, les activités agricoles sont particulièrement vulnérables aux phénomènes extrêmes et à la diminution de la disponibilité en eau. Comme levier d’action, il existe les Solutions fondées sur la Nature (SfN) qui visent à protéger et gérer de manière durable les écosystèmes naturels pour relever les défis de la société. C’est le cas sur le site de Maison-Neuve, ancienne gravière renaturée en 2025 sur les communes de Saint-Chamassy et le Buisson-de-Cadouin.

Sur le site de Maison-Neuve, les actions menées ont permis la restauration de milieux naturels et de maintenir une activité agricole sur une emprise totale de 22 ha. Apres l’acquisition des terres par EPIDOR, les travaux portaient comme objectifs la reconnection de la rivière à sa plaine alluviale par des travaux de déblais et remblais. Une activité agricole a été maintenue et la surface exploitable a été doublée par la restauration d’une prairie de fauche de 14 ha. D’autres bénéfices sont attendus, notamment par l’effet d’épanchement des crues de la zone inondable et l’amélioration des capacités d’autoépuration de l’eau de l’ordre de 200 000 à 250 000 euros.

Les suivis scientifiques sur le site de Maison-Neuve ont débuté cette année et les premiers résultats sont satisfaisants. Plus de 60 nouvelles espèces ont été inventoriées, dont certaines protégées comme la Lindernie des marais, le petit Gravelot ou encore l’Hirondelle des rivages. En partenariat avec l’institut Agro Rennes-Angers et l’Université de Lyon 1, des suivis scientifiques vont se poursuivre pour qualifier la qualité agronomique du fourage et caractériser l’évolution des échanges d’eaux entre la nappe et la rivière.

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